Fiche technique – Aubépine du Canada

Aubépine du Canada

Famille : Rosaceae.
Nom botanique : Crataegus canadensis.
Nom français : Aubépine du Canada.
Nom anglais : Canada hawthorn.

Description

On retrouve l’aubépine sous forme d’arbre mais le plus souvent sous forme d’arbuste à feuillage caduc qui porte habituellement de fortes épines. Sa hauteur est très variable, de 2 à 10 mètres. Les feuilles de l’aubépine sont alternes, simples ou lobées, vert foncé et changent de couleur à l’automne, passant du jaune au rouge. Ses rameaux sont de deux sortes : soit de longues pousses portant feuilles et épines, ces dernières étant lisses et luisantes, dures et acérées, longues de 2 à 6 cm, soit des pousses courtes pouvant porter feuilles et fleurs, puis des fruits. L’aubépine fleurit en mai. Selon la variété, ses fleurs sont blanches, roses ou parfois rouges et après la floraison, l’aubépine produit des fruits rouges, orangés ou jaunes, comestibles, appelés cenelles. C’est pourquoi on l’appelle aussi cenellier. Ses fruits sont très appréciés des oiseaux. Le bois de l’aubépine est très solide et son écorce laisse paraître de grosses crevasses. L’aubépine est souvent utilisée comme plante ornementale ou comme haie.

Distribution géographique

Au Canada, l’aubépine est plus répandue dans l’Est du pays : en Ontario, au Québec et dans les Maritimes. L’aubépine du Canada est abondante et largement répandue dans la vallée du Saint-Laurent, principalement dans la région de Montréal. On trouve différentes espèces d’aubépines aussi dans le reste de l’Amérique du Nord, en Europe et en Asie, principalement dans l’hémisphère nord.

Habitat

L’aubépine est largement répandue dans la nature, où elle colonise souvent les terrains abandonnés et exposés au soleil, les clairières et le bord des cours d’eau. Elle pousse aussi dans les sous-bois peu denses.

Zones de rusticité : 3 à 5

Variétés ou espèces similaires

Le genre Crataegus comprend plusieurs centaines d’espèces à travers le monde. Les différentes espèces s’hybrident facilement, ce qui rend difficile le dénombrement exact de leur nombre.

C. punctata (aubépine ponctuée) : répandue dans la vallée du Saint-Laurent, fleurs blanches, fruits rouges, et la variété à fruits orangés : C. punctata ‘Aurea’.

C. crus-galli (aubépine ergot-de-coq) : fleurs blanches, fruits rouges, feuilles allongées et la variété sans épines : C. crus-galli ‘Inermis’.

C. cuneata (aubépine du Japon) : petites feuilles. Cette espèce est souvent utilisée en bonsaï.

L’aubépine comme bonsaï

L’aubépine est facile à cultiver et très résistante. Son feuillage pousse rapidement pour donner une belle ramification. Elle peut être travaillée dans de nombreux styles.

Emplacement estival

Plein soleil ou mi-ombre surtout lors des journées très chaudes de l’été. L’aubépine exige un emplacement bien aéré car elle est sensible aux maladies fongiques.

Emplacement hivernal

L’hiver, l’aubépine nécessite une protection en couche froide. Si elle est entreposée dans une boîte isolée, faire attention au taux d’humidité au printemps pour éviter les maladies fongiques.

Arrosage

L’arrosage doit être généreux, surtout lors des journées chaudes de l’été. Les jeunes pousses s’affaissent lorsque l’arbre manque d’eau. Ne pas laisser sécher le substrat entre les arrosages.

Fertilisation

Fertiliser aux 15 jours. Au début du printemps, employer un engrais azoté pour favoriser la reprise de la végétation. L’été, à partir du mois de juin, utiliser un engrais équilibré. L’automne, utiliser un engrais plus élevé en phosphore pour obtenir une bonne floraison au printemps suivant et plus élevé en potassium pour lignifier les nouvelles pousses et préparer l’arbre en vue de l’hiver.

Taille et pinçage

En formation, laisser pousser jusqu’à l’apparition de cinq ou six feuilles, puis tailler pour ne laisser que deux feuilles. Lorsque l’aubépine est formée, pincer les nouvelles pousses pendant toute la période de croissance. Effectuer la taille de structure en hiver si possible ou au début du printemps.

Défoliation

Pendant la mise en forme, on peut défolier pour obtenir une meilleure ramification. Ne pas défolier l’année d’un rempotage. Une fois la structure établie, il vaut mieux ne pas défolier, car l’énergie de l’arbre ira à la repousse plutôt qu’à la fructification.

Ligature

Ligaturer de préférence au printemps ou à l’automne. Ligaturer les jeunes branches aussitôt qu’elles se lignifient. Les grosses branches (plus de 1 cm) sont difficiles à ligaturer car elles ont tendance à reprendre leur position. Privilégier le haubanage à long terme.

Rempotage

Rempoter  tous les deux ans, au printemps.

Substrat

Utiliser un substrat léger et drainant. L’aubépine n’aime pas être en contact avec le calcaire. Par contre elle aime les sols riches en calcium et préfère les sols neutres ou légèrement acides.

Consulter le « Tableau de rempotage » et utiliser les proportions pour feuillus.

pH idéal : 6,5 à 7

Maladies

L’aubépine est sensible aux maladies fongiques telles que l’oïdium et la rouille. L’aubépine peut aussi être atteinte par la brûlure bactérienne : les branches se dessèchent comme si elles avaient été brûlées. Il est alors essentiel de couper la branche atteinte et de la détruire rapidement avant que la maladie se propage.

Insectes

L’aubépine peut être attaquée par les chenilles, les araignées rouges ainsi que les pucerons.

Multiplication

La multiplication peut être effectuée selon les méthodes habituelles : par semis et bouturage. Le marcottage et la greffe sont possibles, quoique difficiles. Les résultats demandent beaucoup de patience.

Cueillette

Cueillir tôt au printemps. On retrouve l’aubépine principalement dans les champs. Ses racines sont verticales, profondes et peu ramifiées. Couper la racine pivotante et les grosses racines en laissant le maximum de radicelles. L’aubépine ne pose pas de problème particulier de reprise. Couper immédiatement les grosses branches indésirables, lors du prélèvement. Elles seraient de toute façon très difficiles à ligaturer.

Rédaction : Joseph Pompa

Télécharger la version PDF Fiche-technique-aubepine-du-canada.pdf

Share