L’utilisation du Micromax et du Rich Earth

Les secrets de David Easterbrook

 

Les visiteurs qui viennent chez-moi remarquent la santé et la vigueur exceptionnelle des bonsaïs de ma collection. On m’accuse souvent d’utiliser de la poudre de Perlimpinpin ou un autre mélange d’ingrédients secrets dont je garde la recette.

En vérité, je n’ai pas de secret. L’explication, c’est simplement une fertilisation adéquate et régulière. Par adéquate, je veux dire que je mets l’accent non seulement sur les douze éléments majeurs mais aussi sur les micros éléments, tellement nécessaires pour la survie et le bien-être de nos bonsaïs.

Pourquoi est-ce si important ? Parce que, comme tous les bonsaïstes le savent, la plupart des bonsaïs sont cultivés dans des substrats hors-sol et que ceux-ci ne contiennent aucun élément nutritif. De plus, contrairement aux Japonais qui utilisent des engrais organiques plus équilibrés, les bonsaïstes nord-américains se servent d’engrais chimiques qui sont incomplets.

Ces engrais contiennent tous les macroéléments tels que l’azote, le phosphore, le potassium ainsi que cinq à sept autres éléments. Cependant, plusieurs plantes exigent jusqu’à trente-trois différents éléments en quantité infime, qu’on appelle les micros éléments. Le manque de ces microéléments peut freiner la croissance et même entrainer la mort de la plante.

Comment peut-on compenser pour la carence en oligoéléments ? Vous avez deux choix :

   – utiliser des engrais organiques, la plupart étant complets. Mais sous nos climats leur action est lente et ils sont peu efficaces à l’intérieur ;

   – supplémenter vos fertilisants avec des oligoéléments.

Ceux-ci sont disponibles sous forme chélate qu’on vaporise sur le feuillage ou qu’on dilue dans l’eau d’arrosage, ou encore sous forme de poudre qu’on ajoute au substrat de culture.

Rich earth   Micromax

 

Micromax

La poudre que je préfère est Micromax car elle a une formulation unique d’oligoéléments solubles dans l’eau. Initialement, ce n’est pas une formulation à solubilisation lente, mais lors des premiers arrosages, les oligoéléments réagissent avec les composants du substrat et créent un engrais de microéléments à solubilisation lente. L’avantage de ce processus par rapport à d’autres engrais à solubilisation lente, c’est que le seuil idéal d’oligoéléments est atteint immédiatement. Micromax a été employé avec succès comme amendement de surface pour des plantes qui démontraient de fortes carences en oligoéléments et les résultats ont parfois été miraculeux.

Il y a deux modes d’application de Micromax :

  • le premier et le plus efficace est de l’incorporer au sol seulement, car les sels minéraux employés dans la fabrication du produit sont solubles et peuvent causer des brûlures même si le contact est bref. Il faut donc éviter tout contact avec le tronc, les tiges et le feuillage et bien arroser le sol immédiatement après l’application. De plus, le sulfate de fer présent dans l’engrais pourrait s’oxyder plus facilement et ainsi causer le déséquilibre de l’important ratio entre le fer, le manganèse et le cuivre.
  • le deuxième c’est de le saupoudrer sur la surface du sol, ce qui n’est pas idéal car le Micromax reste seulement en surface. Nous nous retrouvons donc avec une surabondance d’oligoéléments à la surface du pot et peu au fond. Heureusement les plantes ont la capacité de redistribuer les nutriments de façon à permettre une croissance normale malgré cet inconvénient.

Mode d’emploi de Micromax

La quantité de Micromax recommandée pour les arbres de pépinière est de 0,9 kg par mètre cube de terre. Maintenant je vais convertir ces mesures en termes pratiques pour un bonsaïste.

Dans un mètre cube, il y a 264 gallons. Si on divise 0,9 kg par ce nombre de gallons, ça nous donne approximativement 4 gr par gallon, ce qui équivaut à une cuillère à thé par gallon. Un pot de pépinière de 1 gallon mesure 15 cm de diamètre par 15 cm de haut. (6’’) Le contenu de ce pot de 1 gallon remplit un pot de bonsaï d’approximativement 30 cm de long par 23,5 cm de large et 9 cm de profond. (12’’ x 9’’ x 3’’). Les mesures intérieures de ce pot sont environ 26 cm x 20 cm x 6,5 cm (10½’’ x 8’’ x 2½’’).

En conclusion, le dosage recommandé est de 1 cuillère à thé par pot de bonsaï de 30 cm de long. Pour calculer le dosage pour d’autres dimensions de pot, il faut savoir que pour chaque 5 cm (2’’) de plus, le volume de substrat est doublé ainsi que la quantité de Micromax. En cas de diminution, elle est coupée de moitié.

Ex. : Pot de 30 cm (12’’) = 1 c. à thé
Pot de 25 cm (10’’) = ½ c. à thé
Pot de 20 cm (8’’) = ¼ c. à thé

Mes impressions

Depuis quatre ans, j’emploie le Micromax sur une base expérimentale. Je l’utilise deux fois en moyenne par année : une fois lors du rempotage, incorporé dans les couches plus fines du substrat, et une deuxième fois, en juillet ou il est alors saupoudré à la surface du sol ou incorporé à l’eau d’arrosage. Par contre, ce deuxième traitement occasionne le noircissement ou la mort de la mousse parce que plusieurs éléments composant le Micromax sont à base de soufre. Mais d’habitude, la mousse se rétablit en un mois.

J’ai expérimenté avec plusieurs marques et types d’oligoéléments mais jusqu’à maintenant, c’est Micromax qui donne les meilleurs résultats. Car grâce à plusieurs années de recherche la compagnie est arrivée aux proportions idéales des différents minéraux pour créer une synergie entre tous les éléments.

Maintenant, chacun de mes bonsaïs pousse à son plein potentiel parce que sa croissance n’est plus freinée ou même arrêtée à cause de carences en nutriments.

Maintenant je peux l’avouer, Micromax est ma poudre de Perlimpinpin.

 

Rich Earth

Depuis un an déjà, j’expérimente un nouvel amendement du sol nommé Rich Earth. Ce n’est pas vraiment un engrais mais plutôt un sol riche en éléments fossilisés qu’on trouve dans les strates de roches des régions désertiques de l’état du Utah.

Ce sol humatique est composé de trois acides : l’acide humique (45 %) qui permet aux plantes d’extraire les nutriments du sol, l’acide ulmique (41 %) qui stimule et augmente la formation de racines et leur croissance, et enfin l’acide fulvique (14 %) qui permet aux plantes de résister aux stresses tels que la sécheresse ou les ravages causés par les insectes. Le humate aide à aérer le sol, améliore la rétention d’eau et augmente son pouvoir de tampon.

Ce produit est disponible sous deux formes :

  – en poudre comme amendement du sol ; il doit alors être déposé sur le sol ou incorporé à celui-ci.

  – en liquide que l’on peut vaporiser sur le feuillage.

Mode d’emploi

En poudre : 5 c. à thé (30 ml) par pot de pépinière de 1 gallon qui mesure 6” de diamètre par 6″de profond ce qui est l’équivalent d’un pot de bonsaï de 30 cm x 23,5 cm x 9 cm).

Liquide : 2 c. à table (30 ml) par 4 litres d’eau ou 1½ c. à thé (8 ml) par litre d’eau.

Mes impressions

Même si cela ne fait que peu de temps que j’expérimente ce produit (deux traitements seulement), les résultats sont étonnants. Après deux semaines, le feuillage de mes bonsaïs est devenu plus épais et d’un vert plus foncé. La croissance a aussi été plus vigoureuse.

Il faudra appliquer ce produit une ou deux fois par année, soit au printemps lors du rempotage et/ou à la mi-été. Même si le distributeur atteste que son produit contient plus de 70 minéraux, je ne crois pas qu’on doive le substituer au Micromax, mais plutôt l’utiliser comme ajout. Après tout, on n’a jamais trop d’une bonne chose.

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