Fiche technique – Pommier sauvage

Pommier sauvage

Famille : Rosaceae.
Nom botanique : Malus pumila.
Nom français : Pommier sauvage.
Nom anglais : Common apple tree, Wild apple.

Description

Dans la nature, le pommier sauvage peut atteindre de 2 à 15 mètres. Il est plus trapu dans les champs. Cet arbre peut vivre jusqu’à 100 ans. Son bois est dur et son écorce grisâtre et écailleuse. La cime de l’arbre est arrondie, ses branches sont étalées et les rameaux sont nains, nombreux et brunâtres. Les feuilles mesurent entre 4 et 7 cm, elles sont pétiolées, dentelées, ovales et alternées. Le dessus des feuilles est glabre et le dessous, pubescent et plus pâle.

Le pommier sauvage fleurit rarement. Après quelques années, des fleurs peuvent paraître sur les veilles branches. L’arbre fleurit au printemps, après le déroulement des feuilles. Les fleurs, blanches ou roses, mesurent entre 4 et 7 cm.

Distribution géographique

Le Malus pumila est indigène en Europe et en Asie occidentale. On trouve le pommier sauvage dans toutes les régions tempérées du monde. Cet arbre est assez bien établi au Québec.

Habitat

On retrouve le pommier sauvage surtout à la lisière des forêts de feuillus et dans les champs non loin d’anciens vergers.

Zone de rusticité : 3

Variétés ou espèces similaires

Le genre Malus compte environ 35 espèces et des milliers de sous-espèces et cultivars. Tous sont dérivés de deux espèces : Malus pumila et Malus baccata.

Le pommier sauvage comme bonsaï

Le pommier possède habituellement de grosses feuilles, mais il arrive que certains pommiers de cueillette arborent de petites feuilles, ce qui est très intéressant en bonsaï. L’écorce du pommier sauvage est tellement attirante qu’on en oublie le besoin de fleurs ou de fruits. Les branches peuvent vivre plus longtemps si on retire les fleurs au printemps. On pourra décider de garder des fleurs uniquement sur quelques branches choisies. On ne doit garder que quelques fruits pour ne pas épuiser l’arbre.

Emplacement estival

En été, le pommier sauvage doit être placé en plein soleil. Il apprécie les endroits aérés et une humidité ambiante élevée.

Emplacement hivernal

L’hiver, garder le pommier sauvage à l’extérieur, sous une couche froide. Protéger la ramure du poids de la neige. Idéalement, garder cet arbre en chambre froide ou en serre froide, entre 3ºC et 7ºC.

Arrosage

Arroser abondamment, car le pommier sauvage aime l’eau. Attention que l’eau ne stagne pas dans le pot, ce qui pourrait faire pourrir les racines. Porter une attention particulière à la sécheresse printanière qui peut affaiblir l’arbre.

Fertilisation

Le fertilisant doit avoir un ratio de 1‐2‐3. (ex. 5‐10‐15) L’apport en magnésium est important. L’azote ne doit être ajouté qu’au moment du débourrement des bourgeons. Fractionner l’azote en trois applications, aux 10 jours (1/3, 1/3, 1/3) de la mi‐avril à la mi‐mai.

Taille et pinçage

La croissance du pommier sauvage est vigoureuse lorsqu’il est bien fertilisé. La tête de l’arbre ne doit pas être trop forte afin de le garder en santé. Il importe de laisser pousser des gourmands, qui pourraient un jour remplacer une tête trop forte. Lorsque les branches ont atteint la grosseur souhaitée, pincer les nouvelles pousses en tout temps. Ne pas tailler les branches faibles, mais les laisser pousser. Tailler l’arbre à la mi‐août pour lui donner le temps de produire de nouveaux bourgeons terminaux qui seront prêts pour le printemps suivant. Ne pas tailler trop sévèrement lorsque l’arbre est en dormance, car il aura moins d’énergie pour les fleurs, à cause de la cicatrisation. On peut laisser un gourmand pousser, il servira d’échappatoire à l’excès de vigueur.

Défoliation

La défoliation nuit à la formation de fleurs. Bien fertiliser 2 semaines avant de défolier et seulement lorsqu’on veut provoquer une deuxième ramification ou lorsque le feuillage est très abîmé.

Ligature

Le pommier sauvage peut être ligaturé en été, s’il est gardé au soleil. Il faut cependant surveiller le fil, car la croissance des branches est très rapide. Le fil peut parfois être retiré après 1 à 2 semaines. Il est préférable de haubaner les branches de 2 à 4 cm. Ligaturer avec prudence si cette opération est effectuée au cours de la période où les bourgeons gonflent, car ils peuvent facilement casser et se détacher des branches. Après cette période, le bois est très cassant. Il est préférable de plier les grosses branches lorsqu’elles ont des feuilles.

Rempotage

Le rempotage doit être effectué à la levée de la dormance au printemps, dès le débourrement des bourgeons.

Substrat

Le pommier sauvage exige un substrat grossier au fond du pot. Une bonne porosité est souhaitée et l’aération est importante. Un sol grossier facilite la floraison. Il aime les sols légèrement acides.

Consulter « Le tableau de rempotage » et utiliser les proportions pour les arbres fruitiers.

pH idéal : 5,5 à 6,5

Maladies

Comme la plupart des arbres fruitiers, le pommier sauvage est menacé par des maladies fongiques comme la tavelure, l’oïdium et la rouille. Le feu bactérien est aussi une maladie qui peut l’atteindre. Il est la cause du flétrissement des feuilles, qui noircissent soudainement comme si elles étaient brûlées par le feu.

Insectes

Plus de 200 insectes ravageurs peuvent s’attaquer aux pommiers sauvages. Pour les combattre l’été, employer une solution d’huile de dormance à 1 %.

En présence de cochenilles farineuses, utiliser un jet d’eau puissant et une solution d’alcool à 0,5 % additionnée de savon à 0,5 %. Nettoyer l’écorce avec une brosse douce. Pour les kermès, utiliser de l’huile de dormance, au printemps 10 à 15 jours après la floraison. Pour traiter une infestation de pucerons, utiliser du savon insecticide. Dans le cas des mineuses, utiliser une brosse et gratter délicatement l’intérieur du trou pour tuer les larves. La fin de mai est à surveiller.

Multiplication

La multiplication du pommier sauvage par marcottage est facile. On peut également bouturer des branches ou des drageons.

Cueillette

Le pommier sauvage peut être difficile à cueillir, car des racines superficielles poussent autour du tronc et de grosses racines pivotantes en-dessous. Il importe d’effectuer la cueillette tôt au printemps avant que les bourgeons ne gonflent. Conserver le sol original autour des petites racines et bien compacter le sol de granulométrie fine autour du tronc.

Rédaction : Linda Chicoine – révision 11-2014

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