Famille : Pinaceae.
Nom botanique : Larix laricina.
Nom français : Mélèze laricin, tamarac.
Nom anglais : American larch, Tamarack.
Description
Le mélèze laricin est un arbre de petite ou moyenne taille. En pleine nature, il peut mesurer de 10 à 25 mètres.
Ses feuilles sont aciculaires, longues d’environ 25 mm, étroites, souples et virant au jaune doré avant de tomber en automne. En effet, outre le cyprès chauve (Taxodium distichum) que l’on retrouve au sud des États-Unis, le mélèze est le seul conifère à perdre ses aiguilles en automne.
Ses cônes, longs d’environ 12 mm, plus longs que larges, sont munis d’une vingtaine d’écailles, brun pâle à maturité, s’ouvrant à l’automne et restant sur l’arbre tout l’hiver et l’été suivant. Ses rameaux sont frêles, brun orangé et glabres. Ils présentent de petits bourgeons arrondis, lisses et rouge foncé. Son écorce est mince, lisse, grise au début, devenant écailleuse et d’un brun rougeâtre par la suite.
Son bois est lourd et dur. Le coeur est d’un brun rougeâtre, et résiste assez bien à la pourriture. C’est pourquoi il est employé pour les traverses de chemin de fer, les pieux, les poteaux, les pilotis. Il sert également à la fabrication de pâte à papier.
Distribution géographique
Il couvre tout le territoire canadien situé à l’est des Rocheuses jusqu’au sud des Grands Lacs, sauf les Territoires du Nord-Ouest et le Nunavut.
Habitat
Le mélèze préfère les sols humides, légers et bien égouttés. Il affectionne les marécages et les tourbières à sphaigne. Nécessitant des endroits bien éclairés, le mélèze ne supporte pas l’ombre. Il est souvent associé au tremble, au bouleau à papier et au sapin baumier.
Zones de rusticité : 1 à 5
Variétés ou espèces similaires
Larix decidua (mélèze d’Europe) : aiguilles et cônes plus longs, branches retombantes, écorce présentant de larges plaques.
Larix kaempferi ou leptolepis (mélèze du Japon) : jeunes rameaux rouge orangé, virant presqu’au pourpre en hiver. Branches et rameaux retombants.
Larix x eurolepis : hybride de L. decidua et L. kaempferi.
Le mélèze comme bonsaï
Parmi nos arbres rustiques au Québec, c’est l’un des arbres qui se prêtent le mieux à toutes les formes de bonsaïs. Il peut servir à créer de très belles forêts. C’est un arbre facile à garder en raison de sa très grande rusticité et de sa faible propension à attraper des maladies.
Emplacement estival
L’été, placer le mélèze laricin en plein soleil, car il ne tolère pas l’ombre.
Emplacement hivernal
L’hiver, garder le mélèze à l’extérieur dans une couche froide. Bien protéger le pot et les racines ou placer le mélèze en serre froide.
Arrosage
Arroser fréquemment, mais ne pas laisser les racines tremper dans l’eau. Vaporiser le feuillage tôt le matin ou en fin de journée.
Fertilisation
Au printemps, utiliser un engrais 20-10-20 ou 15-5-15 à demi-dose chaque semaine. À l’automne, en septembre et en octobre, utiliser un engrais 8-20-30 chaque semaine à demi-dose.
Taille et pinçage
Pincer avec les doigts lorsque les nouvelles pousses d’un vert tendre atteignent presque leur taille normale. Un pinçage fréquent tout au long de la période de croissance favorise la ramification des branches. La taille des branches se fait idéalement au printemps, avant la poussée du feuillage. C’est à ce moment que l’on peut bien visualiser la structure de l’arbre.
Ligature
Peut se faire en tout temps, mais principalement au printemps ou en automne lorsque les feuilles sont tombées.
Rempotage
Rempoter les jeunes plants tous les deux ans et les plants de 5 ans et plus, tous les trois ans.
Substrat
Le mélèze laricin demande un sol bien aéré et bien drainé. Il ne tolère pas les sols secs et sablonneux.
Consulter le « tableau de rempotage » et utiliser les proportions pour les mélèzes.
ph idéal : 4,5 à 6,5
Maladies
Le larix laricina et le larix decidua sont principalement fragiles au chancre européen du mélèze, tandis que le larix kaempferi y est résistant. Ce chancre est causé par le champignon Lachnellula willkommii. En cas d’attaque, il faut brûler les plants infestés.
Pollution de l’air : les mélèzes sont sensibles au dioxyde de soufre et à l’ozone.
Insectes
Au printemps, surveiller la présence de chenilles (Coleophora laricella) qui s’attaquent aux jeunes pousses. Prévenir en traitant à l’huile de dormance très tôt au printemps avant l’éclosion des bourgeons. Attention aussi à la tordeuse du bourgeon (Choristoneura fumiferana). La meilleure façon de combattre la tordeuse est avec du Sévin. On peut le remplacer par le Safer’s Trounce ou le End-all.
Multiplication
Par semis et greffe par approche.
Cueillette
Le mélèze laricin se prélève facilement dans la nature, idéalement à l’automne, lorsque les aiguilles sont sur le point de tomber.
Rédaction : David Easterbrook – révision 03/2014
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