Famille : Ericaceae

Nom botanique : Azalea japonica ou Rhododendron obtusum

Nom français : Azalée du Japon, rhododendron

Nom anglais : Azalea

Description

Les azalées appartiennent à la grande famille des rhododendrons. Les azalées et les rhododendrons sont des arbustes ou des petits arbres aux feuilles alternes  souvent épaisses.  Plusieurs sortes d’azalées sont caduques mais d’autres ont un feuillage persistant. L’azalée forme de gros bourgeons à l’automne et, selon la variété, se couvre de très belles fleurs entre le début du printemps et le mois de juin.

L’azalée du Japon peut atteindre 1 à 2 mètres de hauteur (guère plus de 50 cm en pot). Sa floraison printanière époustouflante qui dure plusieurs semaines fait de cette azalée l’une des plus connues : en avril-mai, elle se couvre littéralement de fleurs blanches, roses, rouges ou mauves selon les variétés.

Distribution géographique

Beaucoup sont originaires de Chine et du Japon, et beaucoup se sont répandus en Laponie et en Sibérie. Les rhododendrons se rencontrent aussi dans les régions forestières d’Inde et de Birmanie.

Habitat

On les rencontre dans les régions montagneuses, telles que les Alpes, les Pyrénées, le Caucase, les Carpates et l’Himalaya.

Zone de rusticité : 3 à 7 selon l’espèce.

Variétés ou espèces similaires

Rhododendron indicum ou Azalea indica

Rhododendron obtusum ou Azalea japonica : azalée Satsuki, azalée Kurume

Comptant plus de 1200 espèces et variétés.

Il existe quelques variétés de rhododendrons nains qui devraient supporter, avec une bonne protection, les hivers québécois.

L’azalée comme bonsaï

Les amateurs de bonsaï aiment l’azalée pour la profusion de ses fleurs, la beauté naturelle de son tronc, ses racines qui grossissent relativement vite et aussi pour ses racines fibreuses qui préfèrent s’étendre à la surface.

Ce sont les variiétés au feuillage persistant que l’on utilise généralement pour le bonsaï. «Coral Bells» est une variété d’azalée Kurume que l’on trouve facilement chez les fleuristes. Cette variété possède des feuilles minuscules et des petites fleurs roses ; elle fait un très joli bonsaï.

Emplacement estival

Ces dernières profitent de passer l’été à l’extérieur, mais préfèrent un emplacement ombragé ; gare au soleil de midi.

Emplacement hivernal

On recommande de laisser à l’extérieur seulement les variétés qui peuvent tolérer le froid et de les très bien protéger.

On doit garder les variétés intérieures dans un endroit frais l’hiver avec autant de soleil que possible. L’automne, on recommande de les garder à l’extérieur jusque vers la fin d’octobre. C’est grâce en effet à ces deux ou trois mois de température entre 5^oC et 10^oC que l’azalée peut développer ses bourgeons ; comme elle tolère même un peu de gel, il n’y a pas de crainte à y avoir.

Arrosage

L’azalée exige beaucoup d’eau, surtout au moment de la floraison, mais en tout temps il faut garder la terre humide. On ne suggère pas de vaporiser le feuillage.

Fertilisation

Il faut fertiliser le sol seulement lorsque l’arbre est en fleurs avec un engrais approprié aux plantes qui aiment un sol acide tel que «Miracid»; mais il n’est pas nécessaire de le faire souvent. Deux fois au printemps et trois fois à l’automne avec le ¼  de la dose recommandée devraient suffire.

Taille et pinçage

L’azalée supporte aisément une taille sévère et forme volontiers et rapidement de nouvelles pousses sur ses vieilles branches, ce qui la rend particulièrement apte à obtenir en peu de temps la forme désirée.

On doit tailler les nouvelles pousses régulièrement au printemps et en été mais il faut arrêter à la mi-juillet si on ne veut pas nuire à la formation des bourgeons. Généralement, au bout de chaque branche, il y a quatre nouvelles pousses. Quand ces nouvelles pousses vertes ont atteint une certaine longueur, il faut en enlever deux et raccourcir les deux autres à deux ou trois feuilles. À mesure que de nouvelles pousses apparaissent, il faut les enlever complètement ou les couper un peu jusqu’à  ce qu’on ait obtenu la forme désirée.

Ligature

On peut donner à l’azalée presque n’importe quelle forme mais comme les branches sont très cassantes, surtout à l’état dormant, il faut être très minutieux si on veut les ligaturer. Si cela vous semble nécessaire, mieux vaut le faire l’été et recouvrir le fil de ruban. Comme les petites branches meurent souvent sous les fils de cuivre, il est préférable de donner à l’arbre la forme désirée en taillant ou en haubanant les branches.

Rempotage

Le moment idéal pour rempoter l’azalée est juste après la floraison, mais il est possible de le faire aussi au moment où la plante est dans un état dormant, soit après la formation des bourgeons et juste avant la floraison. Étant donné la croissance rapide des racines, on recommande de les tailler chaque année.

Substrat

Le mélange de terre doit être acide ;  pour aider à maintenir l’acidité du sol, on recommande d’arroser avec 5 ml de vinaigre dans un litre d’eau. L’eau doit très bien s’égoutter. Certains amateurs de bonsaï n’utilisent que de la mousse de sphaigne. D’autres préfèrent un mélange de sable et de Haydite ou Turface ou perlite, en parties égales.

Consulter le « Tableau de rempotage » et utiliser les proportions pour les azalé.

pH idéal : 4 à 5

Maladies

Les azalées sont souvent sujettes à la chlorose (jaunissement des feuilles dû au calcaire) Le développement de Phytophthora cinnamomi et du mildiou et l’apparition de taches foliaires sont également favorisés par des conditions très humides.

Insectes

Elles peuvent aussi subir des attaques d’araignées rouges, notamment par temps chaud et sec.

Multiplication

Par bouturage des pousses nouvelles, de 50 cm à 125 cm de long, que l’on prélève entre juin et la première gelée, le plutôt le mieux.   On les met dans la perlite ou la mousse de sphaigne. Les racines devraient apparaître 4 à 8 semaines plus tard.

Remarques

Attention, les azalées sont des plantes toxiques.

 

Rédaction : Claire F. Kerrigan et Paul Laurendeau

Mise en page : Louise Gendron

 

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